jeudi 4 février 2021

La petite histoire du mois de février

Pour varier le contenu du blog j'ai décidé de diversifier les publications. Chaque mois trouvera une histoire courte, conte ou nouvelle que vous pourrez juger à votre guise.

Le conte de Nayo

Chers amis, je ne vous ai pas encore présenté Nayo. C’est un lutin qui vit chez moi. Tantôt elfe, tantôt fée, ce lutin est très exigeant.

Aujourd’hui, il m’a raconté une histoire et tient fort à ce que je vous la conte à mon tour. Je sais que je ne connaîtrai pas la paix tant que je n’aurai pas exécuté les ordres de cet être merveilleux . Pour tout vous dire il a assorti ses paroles d’un : 

« si tu ne le fais pas, tu vas le regretter ».

Je me suis offusquée :

 « Des menaces ?

 —Non, un simple avertissement ». Presque pire. Donc, après avoir protesté contre ces mauvaises manières il faut bien que j’obtempère. Je n’ai aucune envie qu’il me fasse ses tours de lutin comme faire disparaître mes clefs alors que les ai mises dans mon sac, égarer une seule chaussette sur deux, remettre dans le placard des paquets de gâteaux vides et ce genre de détails qui empoisonnent l’existence.

En dehors de ces exigences et de ses farces, c’est d'ailleurs un lutin tout à fait agréable. Il chante, danse, volette dans le salon. Lorsqu’il est calme il dessine, fabrique des bijoux, donne vie aux jouets. Je ne saurais me passer de ce cher Nayo qui rend la vie pleine de sel.


Il y avait une fois, dans un petit village, la fille unique d’un couple de pauvres gens. Le père, ouvrier agricole, ne trouvait pas de travail l’hiver. La mère, couturière, ne pouvait plus coudre du fait d’une terrible arthrose qui déformait ses mains. Les parents étaient donc toujours à la maison, et toujours sur le dos de leur fille unique, lui répétant à l’envi de nettoyer le sol, préparer le repas, aller chercher l’œuf de la poule, retaper les lits, mettre de l’ordre dans la maison, s’occuper de la lessive, etc. Elle devait en outre se coucher à 18 h et ne pouvait jamais sortir au village dépenser trois sous. La petite n’avait que dix ans et se trouvait bien jeune pour toutes ces tâches. Un jour elle ne supporta plus les restrictions et les réprimandes qui étaient les siennes. Elle décida de s’isoler dans la forêt voisine.

Elle marcha fort longtemps et par un hasard extraordinaire arriva jusqu’à une petite chaumière d’où s’échappaient des cris et des pleurs. Elle se décida à entrer et y vit pas moins de sept enfants fort jeunes, fort sales, en train de se battre et de vociférer les uns sur les autres dans le plus grand désordre.

 « Mais que se passe-t-il ? Que faites-vous ?»

Un petit garçon au nez crotté lui expliqua qu’ils étaient tous frères et sœurs, que leur maman était morte depuis peu et que leur papa était parti pour ne plus jamais revenir.

Là-dessus il se jeta dans ses bras en pleurant. Notre jeune amie en fut émue et elle décida d’apporter un peu d’ordre dans cette maison. Elle nettoya le sol, prépara les repas, envoya chercher les œufs des poules, retapa les lits, mit de l’ordre dans la maison, s’occupa des lessives etc. Au bout de plusieurs jours d’un travail éreintant et sans fin, elle décida qu’elle était trop jeune pour tant de labeurs. Elle emmena donc les sept enfants à sa suite et rentra chez ses parents, leur expliquant la situation. 

Les parents furent très heureux de revoir leur fille pour qui ils s'étaient tant inquiétés. Tous savaient bien que la maison était beaucoup trop petite et les revenus trop faibles pour une si grande famille. L’émotion était grande pourtant et les parents n’avaient pas le cœur de chasser tous ces petits si malheureux et si mignons. Le père décida donc de retourner avec eux dans leur chaumière pour voir comment on pourrait s’arranger pour leur entretien sans se donner trop de peine.

Arrivé sur place il vit quelques menus travaux qui amélioreraient bien la vie des petits. Il prit une bêche et commença d’organiser un potager. Il creusa, il creusa et voilà que sa bêche heurta une grosse pièce de bois. En la dégageant le père s’aperçu qu’il s’agit d’une cassette pleine de richesses. Des pièces de monnaie, des bijoux !

Il montra cela aux sept enfants et, tous ensemble ils décidèrent d’utiliser ces richesses à agrandir la maison des parents afin qu’ils adoptent les sept enfants. Ils en profitèrent pour faire une vitrine et la maman devint herboriste. Le papa, quant à lui, se mit à la boulange. Ils n’étaient plus du tout sur le dos de leur fille car les petits les occupaient beaucoup et tout le monde était très heureux de cet arrangement. 

Nayo a bien connu la grande fille qui est devenue maîtresse d'école par la suite. Quant aux sept enfants ils sont tous devenus de braves gens et ont pris soin de leurs parents adoptifs. 

Je vous souhaite à tous un coffre à trésor dans le jardin !

Charlie

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