Chers amis,
j'ai dépublié "Les mystères de la forêt enchantée" parce que j'avais eu un avis qui faisait écho à ce que je ressentais et pour lequel je manquais de recul : une des histoires était inadaptée au jeune public. J'ai eu envie de proposer quelque chose de fini, de beau, de complet, de corrigé par une pro.
Alors je me suis penchée à nouveau sur les textes et j'ai vu tout un tas de choses à peaufiner. Et puis j'ai croisé la trajectoire d'un illustrateur qui faisait de très belles choses, je l'ai contacté, mine de rien, il était disponible, il m'a proposé des esquisses intéressantes pour mes histoires, un regard différent. C'est troublant ce regard d'autrui sur le monde que l'on porte en soi, que l'on offre au monde, et qu'autrui s'approprie pour lui faire vivre une existence augmentée, à laquelle on n'aurait pas pensé.
Cela m'amène à l'auto-édition. Je fais partie d'un groupe facebook qui s'appelle #cercledesautoédités, le cercle des auto-édités. Il a été créé par une autrice talentueuse, Sarah Castillo Palayer qui écrit fort bien. Elle anime ce groupe avec une discipline empreinte de bienveillance. Cela fait de cet endroit un lien vraiment différent des autres. On se lit, on se chronique, on le fait chaleureusement, sincèrement, sans attendre que telle ou telle rende la pareille parce que c'est une dynamique collective. Comme j'ai hâte que cette pandémie nous laisse du répit et pouvoir rencontrer ces camarades rêveurs et besogneux…
Je me demande, vraiment, si l'auto-édition, comme on me l'a dit, comme je l'ai lu, si cela est le fait de la médiocrité du texte, du manque de confiance dans le texte, dans la vie, dans l'édition.
Il y a des livres réellement bons, bien écrits, bien ficelés dans l'auto-édition et j'ai lu des torchons qui sortaient de maisons d'édition. Cela dit, c'est vrai que je vois davantage de maladresses et de fautes sur un livre autoédité de base. On sent qu'il y manque des conseils, un expérience. Et les très bons livres autoédités sont rarement les premiers (mais cela arrive ! ) et je m'inclus dans le lot des, ô combien perfectibles.
Pensez-vous que la malédiction de l'auteur auto-édité réside dans son manque de confiance en son texte ? Son manque de patience devant les éditeurs qui ne répondent pas ? La simplicité de cette possibilité d'être son propre maître ? La sensation d'être rétribué pour son travail de manière plus équitable via l'auto-édition que par l'édition traditionnelle ?
J'ai une interview en attente pour vous, mais j'ai du travail à faire avant de la publier. Il faut que j'envoie mes questions à ma correctrice préférée, et j'aimerais bien interroger aussi mes camarades du cercle (n'est-ce pas mystérieux et fascinant d'appartenir à un cercle ? Et pas n'importe lequel, un cercle d'intellectuels, oui môssieur ! Des gens lettrés, talentueux, passionnés… [et si j'étais juste dans la quadrature du cercle mais pas dans le cercle… Des professeurs, des enseignants, des chercheurs, des archéologues, des gagnats de prix, de concours littéraire, et voilà qu'une guérisseuse de quat'sous prétend l'intégrer….] Chut petit hamster, cesse un peu de faire tourner la roue et va regarder les étoiles. Elles sont à la même distance de chaque Terrien, grand ou petit.)
Sinon pour ce qui concerne ma santé, tout devrait se résoudre cette semaine, enfin ! Et je serai plus régulière dans mes publications.
Et vous, lisez-vous de l'auto-édition ?
A très vite !